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Le Lycée français Charles de Gaulle à Londres
Un regard sur l'enseignement français à l'étranger

par Yves DE SAINT DO, ancien Inpecteur Général de l'administration de l'Education Nationale, ancien proviseur de notre Lycée et membre de l'Association




Mes chers amis,

     Je me dois, en préambule de cette intervention, de rendre justice au fair-play des " Anciens de Blaise Pascal " qui m'acceptent parmi eux alors que, nommé à la tête du lycée à la rentrée 1981, après l'avoir longtemps espéré, et dans l'espoir d'y terminer ma carrière, je l'ai quitté trois années plus tard pour émigrer en Angleterre.

     La raison de cette désertion fut circonstancielle : professeur d'anglais par ma formation, je ne l'enseignais plus depuis les treize années précédentes consacrées à la direction d'établissements secondaires. Cela me manquait, commençait à en compromettre la maîtrise.

     Profitant d'un premier emploi de notre fils au Claridge's à Londres, nous lui rendons une visite en novembre 1980; au cours de nos promenades, sortant du National History Museum , nous passons devant le Lycée Charles De Gaulle, (35, Cromwell Road), y entrons et nous renseignons à son sujet: le proviseur en poste doit le quitter à la fin de l'année scolaire. Un signe? l'occasion paraît belle, propice à une nouvelle étape.

     De retour en France, un dossier de candidature est déposé et accepté. Le profil convenait : " angliciste avec une solide expérience de la direction de grands lycées "; Je succéderais de surcroît à un hispaniste distingué qui, à ses débuts, prononçait à l'espagnole, avec la jota, le nom " Jones " en conseil de classe.

Le lycée.

     Il naquit conjointement avec l'Institut français d'échanges culturels et linguistiques, d'une initiative franco-belge au début de la Grande Guerre, destinée à poursuivre l'éducation d'enfants proches du front. Il fut inauguré quelques 25 années plus tard , le 3 mars 1939 par le Président Albert Lebrun en présence de nombreuses personnalités du monde politique et intellectuel, parmi lesquelles l'écrivain Virginia Woolf. Pendant la seconde guerre, il fut déplacé dans le Lake District et ses locaux furent affectés aux Forces Aériennes françaises Libres.


Structure pédagogique, fonctionnement.

     Les bâtiments actuels et leur environnement culturel, économique et commercial français ont valu au quartier huppé de South Kensington, au sud de Hyde Park, la plaisante dénomination de frog valley en hommage à notre surnom. L'Ambassade, le Service Culturel qui le supervise, le Consulat, l'Institut sont à proximité, ainsi que nombre de restaurants, pâtisseries et magasins français.

     En septembre 1984, le lycée accueille 2600 élèves (plus de 3000 aujourd'hui). On est lycéen dès l'âge de trois ans jusqu'à vingt pour certains.

     Il regroupe de fait quatre établissements: une école maternelle, une école primaire, le lycée, divisé lui-même en une section française, en continu depuis la sixième jusqu'aux terminales (L, ES et S), ou, au choix des familles, à partir de la classe de quatrième qui sert de transition,un cursus préparant aux examens du cycle secondaire anglais :

  • le GCSE (General Certificate of Secondary Education), ou ordinary level, équivalent à un Brevet des Collèges que l'on passerait en fin de seconde
  • et le GSE, (General Certificate of Education) ou advanced level, équivalent du baccalauréat.

    Cette " section anglaise " fonctionne en relative autonomie avec sa propre direction, sous la tutelle d'un corps professoral qualifié, maîtrisant la langue anglaise.

     Le Français et les autres langues vivantes, nombreuses et primordiales, dans un tel environnement (Allemand, Italien, Espagnol, Russe, Arabe) y sont confiés à des professeurs originaires des pays dont ils enseignent la langue et la culture.

Niveau des études.

     Il est traditionnellement excellent dans les deux cursus ; non point que les élèves soient naturellement plus doués ni les enseignants plus qualifiés que dans les autres établissements en métropole ou au Royaume-Uni. Mais la cohabitation internationale entraîne une émulation à tous niveaux, une dimension internationale des études et last but not least, un bain plurilingue naturel, atout considérable pour l'avenir des élèves, quel que soit l'itinéraire universitaire et professionnel entrepris.

     Les élèves français et francophones volontaires se présentent par ailleurs en nombre et avec succès aux examens de compétence linguistique anglais (Cambridge Certificates), très valorisants...

Les élèves et leurs familles.

     Ils proviennent d'environ 70 pays : dans un ordre approximatif d'importance, la France (60%, dont environ un tiers de binationaux), les Britanniques, (20% dont la moitié de binationaux), le Moyen-Orient et le Maghreb, l'Union européenne, le Sud-Est asiatique, l'Amérique latine, et toutes sortes de combinaisons de nationalités résultant des pérégrinations parentales. Tous les pays francophones, dans chacun des établissements de l'étranger sont bien entendu demandeurs. Dans certains lycées ils représentent la quasi totalité des élèves et tous ne peuvent être accueillis malheureusement faute de places.

     Les proportions nationales évoluent avec la progression dans les études. En maternelle et dans les premières années de l'école, de nombreuses familles londoniennes anglophones souhaitent donner à leurs enfants une éducation bilingue qui facilitera leurs études par la suite. Elles y parviennent grâce à la qualité de l'encadrement français et britannique ainsi qu'au coût relativement modéré de l'écolage comparé à celui des bonnes écoles privées locales auxquelles ils se seraient normalement adressées. Une bonne proportion d'entre eux resteront sur place dans la section anglaise s'ils préfèrent un cursus plus restreint en nombre de matières, ou en section française pour les plus exigeants.

     Des souhaits d'inscription sont formulés parfois dès la naissance de l'enfant, comme dans les meilleures Independent schools, du pays et les éventuels refus sont vécus dramatiquement...

     La demande, très supérieure à la capacité d'accueil, et fortement soutenue sur place par les associations d'anciens et de parents a conduit le lycée avec l'aide du Service Culturel de l'Ambassade à trouver d'autres lieux d'accueil pour le secteur primaire/maternelles. Une demi-douzaine d'écoles se sont ainsi ouvertes dans d'autres quartiers de l'agglomération londonienne que le très réputé et très cher quartier de South-Kensington and Chelsea. Elles sont annexées administrativement au Lycée et parfois insérées dans une école anglaise existante, ce qui crée des liens.

Scolarité: l'intérêt de la cohabitation.

     Cette cohabitation a été instaurée dans les années cinquante par un grand proviseur, Monsieur Gaudin qui eut la bonne idée d'épouser une excellente enseignante anglaise et dirigea le lycée pendant près de 20 ans. Elle est verticale, entre les niveaux d'enseignement, du moins jusqu'à la dispersion du primaire dans d'autres lieux, et horizontale entre les deux sections. du moins jusqu'à la dispersion du primaire évoquée ci-dessus,

     Elle est originale et, semble-t-il, unique au sein du réseau géré par l'AEFE, (Agence pour l'enseignement français à l'étranger); deux systèmes scolaires extrêmement différents par leur histoire, leurs objectifs, leurs programmes, leurs méthodes, leur appréhension de l'élève, fonctionnent en symbiose dans des locaux partagés, avec des professeurs et personnels éducatifs de nationalités et de formations fort diverses.

     Les problèmes ne manquent pas, certes, mais la longue expérience acquise, la présence d'enseignants suffisamment bilingues qui répartissent leur service entre les sections permet de les résoudre.

Méthodes, programmes, évaluations.

     Je ne saurais évoquer toutes les différences dans le temps d'une causerie de ce type. Retenons en quelques-unes, de manière un peu schématique, qui relèvent de l'histoire et de la personnalité des protagonistes.

     Un peu brutalement j'en conviens, on peut dire que l'enseignement britannique (on pourrait y joindre les pays de l'Europe du nord), privilégie l'élève, le nôtre le savoir. Ce qui entraîne une conséquence immédiatement perceptible par quiconque est amené à fréquenter les deux systèmes, plus encore, à y exercer :
l'élève français est évalué principalement sur l'écart entre l'objectif poursuivi, les résultats à atteindre, le britannique sur sa personnalité et sa propre prise en charge dans son devenir. Il faut beaucoup nuancer bien sûr.

     Mais la lecture des bilans scolaires dressés par les pédagogues de part et d'autre éclaire cette différence d'ordre culturel:
les appréciations périodiques rédigées pour chaque élève dans la section anglaise couvrent plusieurs paragraphes, une page parfois ; le bilan trimestriel du collégien, du lycéen, se limite le plus souvent à quelques adjectifs , dans un espace limité à une ou deux lignes.

     La collaboration pédagogique telle qu'elle fonctionne à Charles De Gaulle entraîne nécessairement une contagion plus ou moins acceptée. Elle s'étend, de manière heureuse, à la didactique, aux modes d'apprentissage, dans les disciplines scientifiques notamment, plus expérimentales au Royaume-Uni, plus abstraites chez nous...

La Vie scolaire.

     L'animation d'une collectivité scolaire aussi nombreuse et diverse dans un entourage londonien prisé, curieux, parfois critique, nécessite l'application " diplomatique " de règles de vie cohérentes tenant compte de l'âge des élèves, de la répartition des lieux, des communautés nationales, des traditions différentes entre les systèmes anglais et français.

     Le règlement intérieur, commun à tout le lycée avec des spécificités propres à chaque section, était annuellement révisé avec la collaboration du Conseil d'Etablissement. Un système de sanctions avait remis en usage les " colles " abandonnées depuis longtemps en métropole. Le sacro-saint week-end n'interdisait pas la convocation " amicale " des fautifs de la semaine pour effectuer des tâches en liaison avec l'origine de l'invitation : devoirs, révisions, mais aussi participation à des tâches d'entretien des locaux avec l'aide avisée d'agents du lycée, voire des environs immédiats avec des employés municipaux du borough (arrondissement) de Kensington and Chelsea: une fructueuse occasion de s'ouvrir sur le monde local et d'enrichir son vocabulaire.

     L'application de règles de vie favorisant une vie collective respectueuse des personnes et des biens, comme dans toute institution éducative, n'épargnait pas pour autant au lycée des problèmes récurrents que tous connaissent avec plus ou moins d'acuité. Disons même que la dimension internationale, l'aisance financière génératrice de " frime " dans certains milieux ouvraient largement la porte à certaines tentations. Dans les cas avérés les plus graves, on ne s'interdisait pas l'exclusion, même définitive.
Ceux-ci étaient rares et, dans l'ensemble, excellent climat régnait dans le lycée ; les élèves prenaient des initiatives qui les rapprochaient, animaient la vie locale, développait leur sens des responsabilités : publication d'un year-book, et autres newsletters, campagnes d'aides à des ONG, organisation fréquentes de car-boot sales (vide-greniers), fêtes et réjouissances, participation à des exercices de sécurité, autrement dit une présence régulière sur les terrains de l'investissement et de l'imagination.solidaires.

Les parents.

     Beaucoup sont expatriés par leur entreprise ou leur administration pendant un sé:jour plus ou moins long. D'autres vivent en Angleterre par choix personnel, professionnel ou familial. Nombre d'anciens assistants de langue ont trouvé l'âme soeur et se sont définitivement installés sur place sans oublier pour autant leur formation initiale.

     En général, le niveau socio-culturel est généralement élevé, et donc celui de l'exigence vis-à-vis de l'institution. Ils généraient chez certains une mentalité de consommateurs.

     A l'époque (les règles ont changé tout récemment), l'entreprise, publique ou privée, employant les parents expatriés payait les frais d'écolage, qui couvraient à peu près le tiers du coût réel de la formation, en l'occurrence l'équivalent approximatif des salaires des personnels recrutés locaux.

     La scolarité, même au prix coûtant pour les familles non exonérées partiellement, était beaucoup moins onéreuse que celle des grands établissements privés prestigieux auxquels le Lycée était souvent comparé.

     Les élèves de familles françaises (au moins un parent) de ressources modestes pouvaient bénéficier de bourses assez généreusement attribuées par une commission consulaire.

     Ces familles regroupées au sein de la puissante Association des parents, pesaient d'un poids non négligeable au sein de la Communauté française et aussi des autres communautés nationales. Elles assumaient un rôle apprécié d'aide et d'animation, facilitant ainsi le rayonnement du Lycée.

Les personnels.

     A l'époque évoquée, l'encadrement du lycée comprenait un peu plus de 300 personnes, dont un tiers d'enseignants du primaire et du secondaire. Une quarantaine d'entre eux, parmi lesquels les membres de la direction (proviseur, intendant et attaché, directeurs des écoles primaire et maternelle, étaient détachés de leur ministère de tutelle , l'Education Nationale, auprès du Ministère des Affaires étrangères qui les avait nommés pour une durée limitée (2 fois trois ans en principe), les rétribuait, mettait fin à leur mandat au besoin.

     Tous les autres membres du personnel, recrutés localement selon des formules diverses selon leur nationalité, émargeaient au budget de l'établissement.

     Nombre d'entre eux, titulaires dans une catégorie de la fonction publique, poursuivaient leur carrière comme en France en tant que détachés administratifs, avec des conditions de service équivalentes. Leur salaire était fixé par la direction après avis d 'une commission paritaire locale. Enfin les personnels non enseignants, administratifs, techniciens et de service, surveillants, etc. étaient recrutés selon une convention collective locale.

     Sans entrer dans la complexité des grilles de salaire et de promotions locales, on peut dire que les recrutés locaux, français et étrangers tiers bénéficiaient de rémunérations et de conditions de service sensiblement plus favorables que dans l'enseignement public en métropole et en Angleterre. Les négociations salariales annuelles, parfois âpres, conféraient au proviseur une responsabilité nouvelle  : celle d'un chef d'entreprise recruteur, soumis au respect des lois sociales locales.

Le rayonnement.

     Le climat du lycée, son environnement, la collaboration débridée entre les personnes les plus dynamiques dans chacun des secteurs, élèves d'abord, enseignants français, britanniques et de tous horizons, parents, institutions (notamment l'Institut français) ont oeuvré au cours de ces sept années à une floraison de manifestations qui firent rayonner le lycée bien au-delà de ses limites géographiques et éducatives.Cela commenèa, en dehors de la collectivité scolaire, par la visite d'Etat du Président François Mitterrand avec son épouse, quelques semaines après mon arrivée qui reçurent un accueil juvénile enthousiaste.

     Tout le monde mit un point d'honneur à conférer une aura nationale à l'événement, non vraiment apprécié pourtant par la majorité de la communauté française, de sensibilité politique quelque peu différente de celle du visiteur .

     Le lycée se transformait en ruche artistique après les cours et le samedi, sous l'animation de pionniers de la musique, du théâtre des arts plastiques, de la danse, etc qui se liguaient pour monter des réalisations spectaculaires présentées à l'Institut ou à l'extérieur.

     Je ne saurait les citer toutes mais quelles festivités auront suscitées les évocations de la France avant la Révolution française, et surtout la célébration du 14 juillet 1789, le 25 mai 1989, vacances obligent! La quasi totalité du lycée, tous âges et catégories confondus, se costuma et se dirigea en un long défilé joyeux, sous le bienveillant encadrement des bobbies de sa Majesté jusqu'aux rives de la Serpentine à Hyde Park, pour y danser une immense carmagnole, se livrer à des manifestations folkloriques de l'époque, puis planter un arbre de la liberté sous les acclamations du public et avec la curiosité amusée des sujets de sa Royale Majesté. L'arbre continue de prospérer fidèlement sur les rives de la Serpentine.

L'arbre a bien poussé depuis!

     Le rayonnement du Lycée français remonte à ses origines, lorsque les élites intellectuelles, anglaises francophiles en faisaient le siège pour y inscrire leur enfant qui venait de naître. L'entourage de la famille royale y avait recours comme m'en assura la Reine elle-même lors d'une célébration annuelle du 18 juin avec les Free French, anciens de la France libre avec lesquels Queen Mother, épouse de George VI, entretenait des relations fidèlement amicales.

     Il se concrétisait au cours de manifestations diverses:

     Les liens s'établissaient naturellement avec les institutions universitaires et les High Secondary Schools pour des conférences, représentations, tournois sportifs, programmes de télévision, et même le championnat national d'orthographe dirigé par l'Ambassadeur en personne.

     Je conserve des liens à Londres, 20 ans après mon départ, et sais que s'y maintient cette riche tradition d'ouverture intellectuelle et culturelle.

     Un tel rayonnement n'est évidemment pas propre à Charles De Gaulle à Londres ; tous ceux qui ont eu le loisir de voyager et de fréquenter d'autres établissements scolaires français dans le monde peuvent témoigner de leur attirance éducative, du prestige dont ils jouissent dans le pays d'implantation et auprès des pays tiers.

Problèmes matériels.

     Le lycée a connu une rénovation intense au cours des sept années de ma présence, perpétuant des interventions, rendues nécessaires par la vétusté des locaux, des défauts techniques parfois insupportables, notamment pendant les grands froids, par la présence massive d'amiante, les façadesen état de dégradation désolante, l' absence d'un CDI digne de ce nom, un service de restauration vieillot et insuffisant.

     Un nouveau restaurant scolaire en libre service fut inauguré à mon départ par la communauté scolaire en présence des autorités diplomatiques et des principaux acteurs, les représentants d'entreprises sélectionnées sur appel d'offres pour leur savoir-faire, parmi lesquelles deux auvergnates, non par complaisance provinciale comme certains seraient tenter de m'en soupçonner.

     Une anecdote à propos de la cuisine au lycée. L'équivalent du Guide Michelin anglais, Egon-Ronay Guide, effectue de temps à autre une enquête nationale sur la qualité de la restauration scolaire en Angleterre, objet régulier des commentaires les plus acrimonieux, notamment dans les Public Schools les plus prestigieuses.

     Ce fut avec une fierté non déguisée que nous apprîmes un jour le classement de " Charles De Gaulle " en tête des écoles visitées - à l'improviste - par une équipe d'enquêteurs du Guide. Cela nous valut une série de mises à l'honneur, parfois ironiques, dans les medias français et britanniques.

     La lourde prise en charge des gros travaux par le ministère des Affaires étrangères était souvent étayée par des parrainages locaux qui donnent tout son sens à la riche vie associative sur le terrain.

Bilan.

     Sept années d'un mandat prolongé à Londres d'un proviseur, très soutenu par une équipe admirable de collaborateurs (Intendant, directeurs des écoles et des deux sections, professeurs, CPE, secrétaires, techniciens, parents, amis), ne se résument pas en quelques pages. Celles-ci, imparfaites, limitées, oublieuses de riches heures, portent un témoignage circonscrit dans le temps et l'espace de la politique éducative que mène notre pays par son réseau planétaire d'établissements regroupés au sein de l'Agence pour l'Enseignement français à l'Etranger, pilotée par le Ministère des Affaires Etrangères.

     Ce sont 400 lycées, collèges et Ecoles répartis dans 150 pays du monde, offrant à leurs élèves le programme d'études défini à l'échelon national, quelle que soit les pérégrinations professionnelles de leurs parents. Nos amis étrangers s'étonnent de voir ainsi un écolier, un collégien, un lycée passer de Montevideo à Séoul, de Rome, à Abidjan ou tout autre destination d'accueil, sans être dépaysé par le contenu des'études proposé, en pleine continuité avec ce qu'il a appris précédemment. Cela n'exclut pas, du reste, l'insertion de parties de programmes scolaires locaux destinés à enrichir un bloc trop exclusivement français, Elles donnent lieu à des qualifications supplémentaires appréciées dans les dossiers de candidature.

     La cohérence du système est souvent brocardée, taxée d'uniformité, d'obstacle permanent à l'initiative personnelle, notamment par des pays où l'autonomie éducative crée de grandes disparités entre les régions.

     Des améliorations sont toujours nécessaires, mais les résultats obtenus dans la suite des études, les bénéfices en matière de plurilinguisme et de connaissances à l'échelle du monde, donnent une image de ce que peut obtenir une vraie " mondialisation " dans le domaine éducatif.

     Tout le monde ne peut hélas profiter d'un telle expérience. Mais si elle s'avère possible, ne la refusons pas à nos enfants !

Yves de Saint-Do

Conférence prononcée le 19 mai 2011





Adresses utiles
Lycée français Charles De Gaulle,
35, Cromwell Road
London SW 7 2 DG
tel: 020-7584-6322
site web: http://www.lyceefrancais.org.uk

Agence pour l'Enseignement français à l'étranger,
21, rue du Colonel Pierre Avia
75015 PARIS
site web: http://www.diplomatie.fr/fr/les-francais-etrangers_1296/scolariser-vos-enfants-etranger_1398/agence-pour-enseignement-francais-etranger-aefe_14673.html

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